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FORMATION DES MEMBRES DES QUINZE CELLULES DIOCESAINES GOUVERNANCE LOCALE ET PARTICIPATION CITOYENNE - Ocades Caritas Burkina

FORMATION DES MEMBRES DES QUINZE CELLULES DIOCESAINES GOUVERNANCE LOCALE ET PARTICIPATION CITOYENNE

Du lundi 30 septembre au 2 octobre 2019, s’est tenu un atelier de formation des membres des quinze (15) cellules diocésaines sur la  gouvernance locale et participation citoyenne sur « les textes réglementaires portant organisation, attributions, et fonctionnement des organisations à base communautaire, des comités de gestion, des associations, des coopératives, etc et sur l’audit social et la responsabilisation sociale » au centre DHI de l’OCADES Caritas Burkina, sis à Samandin/Ouagadougou. Vingt-sept personnes issus des secrétariats exécutifs diocésains et des structures partenaires ont participé à l’atelier afin d’améliore l’accompagnement des communautés dans la gouvernance locale, la responsabilisation  et le contrôle citoyens par les cellules diocésaines.

Le processus de dévolution des pouvoirs des compétences et des ressources du niveau central (l’Etat) vers des organes élus locaux (les conseils municipaux et régionaux) à travers  la réforme de la décentralisation, a connu un tournant décisif depuis avril 2006 au Burkina Faso. En effet, le pays est entré dans une dynamique de communalisation intégrale. Cette réorganisation à la fois territoriale et institutionnelle pose la problématique de l’animation de la vie publique, de l’accès et de la gestion de l’espace et des services publics. C’est ainsi que des actions sont engagées par  l’Etat et ses partenaires (ONG, Associations, etc.) pour un meilleur ancrage de la décentralisation et l’accompagnement des citoyens dans le but de les rendre aptes à jouer pleinement leur rôle d’acteur de développement. Mais en dépit de tous ces efforts, les populations restent confrontées à des défis majeurs liés à la méconnaissance des textes et des lois de la décentralisation d’une part et à leur participation citoyenne au développement local d’autre part.

Dans le but de contribuer à mettre fin à ces gapes, le Secrétariat Général a mis en place des cellules diocésaines pour accompagner les communautés dans la gouvernance locale, la responsabilisation  et le contrôle citoyens. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette formation afin de mieux outiller les secrétariats Diocésains dans leurs actions sur le terrain.

La cérémonie d’ouverture  a été présidée par le Secrétaire Général de l’OCADES Caritas Burkina  l’abbé Constantin SERE qui avait à ses côtés Monsieur Victorien Narcisse OUANGRAOUA, Directeur Général des Collectivités Territoriales (DGCT) et formateur de la session. Du mot du Secrétaire Général, on retient que la formation s’inscrit dans l’objectif de bâtir ensemble une cité juste où il fait bon vivre et à terme devrait aider les hommes et les femmes à comprendre leurs rôles depuis l’entité village jusqu’au cœur de la collectivité territoriale. Pour ce faire la contribution du réseau OCADES à travers les cellules diocésaines vient à point nommé d’où l’importance de maitriser les textes et les contours de la décentralisation.

Par la suite, Monsieur Richard DAKUYO a procédé à la présentation des objectifs et résultats de la formation et les techniques mises au point pour l’administration des modules. Puis, la parole a été donnée au formateur pour le début du module 1 « définition des concepts ». À ce niveau, nous pouvons retenir cinq(05) concepts essentiels à savoir :

La démocratie elle est un régime dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (principe de souveraineté). Elle est soit directe ou indirectes c’est à dire représentative d’où l’exercice du pouvoir par des représentants élus au suffrage universel. Elle est guidée par des principes tels le respect de  la liberté des individus, la constitution avec les 3 pouvoirs, la consultation régulière du peuple (élections régulières), la règle de la majorité, l’indépendance de la justice et la pluralité des partis politiques.

La décentralisation elle est un système d’administration qui consiste à permettre à une collectivité territoriale ou un service de s’auto administrer sous le contrôle de l’État.

La gouvernance elle est la manière dont les institutions et les responsables publics obtiennent et exercent le pouvoir, définissent les politiques publiques et fournissent des biens et des services. Elle inclut

la participation citoyenne pour plus d’efficacité.  La bonne gouvernance  englobe les mécanismes, les processus et les institutions par lesquels les citoyens expriment leurs intérêts, exercent leurs droits juridiques assurent leurs obligations et auxquels ils s’adressent en vue de régler leur différend.

La participation citoyenne : c’est un processus d’engagement obligatoire ou volontaire de personnes ordinaires, agissant seules ou au sein d’une organisation, en vue d’influer sur une décision qui touche leur communauté.

Pour ce qui est du module 2 « démocratie, décentralisation et gouvernance locale », le formateur l’a conçu en trois étapes. D’abord l’état des lieux de la décentralisation au Burkina Faso, puis les perspectives et un exercice pratique en groupes.  De l’état des lieux, on retient que le processus a été relancé depuis l’adoption de la constitution du 2 juin 1991 en deux cycles : le cycle 1 (1993-2003) avec  la prise de textes qui ont permis l’érection de 33 puis 49 communes urbaines. Le cycle 2 (2003-2015) avec la communalisation intégrale du territoire avec deux types de collectivités territoriales avec 301 communes dont 302 rurales, 2 à statuts particuliers et 13 régions.

La journée s’est achevée par les travaux en groupe autour de la consigne suivante :

« Analyser la mise en œuvre de la décentralisation dans votre localité : acquis, difficultés et propositions de réformes ».

La deuxième journée a débuté par la lecture du rapport de la première journée et la restitution des travaux de la première  journée.

La troisième communication du jour a porté sur  le cadre juridique et institutionnel des organes promus par la décentralisation. A l’intérieur de ce chapitre, deux points ont été développé le premier point a porté sur   l’organisation des collectivités c’est-à-dire les organes de la commune et les organes de la région, le second point a été consacré aux  organes promus dans le cadre des transferts des compétences et des reformes. Ce point a mis l’accent sur  la gestion du foncier et les organes promus dans le cadre de l’eau.

La journée s’est achevée par les travaux en groupe autour des consignes suivantes :

Quels sont les moyens dont les cellules peuvent se doter pour amener les citoyens :

  • A s’intéresser au développement de leurs collectivités ?
  • A s’impliquer dans la gestion de leurs collectivités ?

Quels sont les moyens dont les cellules peuvent se doter pour amener les collectivités à livrer des services publics de qualité

La troisième journée à débuter par la lecture du rapport de la deuxième journée et la restitution des travaux de la deuxième journée.

Le formateur a par la suite procédé à la présentation du module sur les Mécanismes de promotion de la gouvernance locale, la participation citoyenne et opérationnalisation des cellules. Ce module a porté sur trois points essentiels à savoir  le droit à l’information du citoyen dans la gestion de la collectivité, la participation citoyenne dans les organes de concertation et Les mécanismes de redevabilité des exécutifs locaux

La synthèse de la formation a ensuite été faite par Richard DAKUYO en se basant sur les attentes et craintes relevées par les participants.

Au terme de la formation, les participants se sont appropriés le processus de la  démocratie, de la décentralisation et de la gouvernance locale au Burkina Faso, ils connaissent les textes réglementaires portant attribution, composition, organisation et fonctionnement des comités et commissions, promus par la décentralisation intégré, ils ont défini les mécanismes pour promouvoir la gouvernance locale et la participation citoyenne dans les zones d’intervention de l’OCADES et ont enfin mis en œuvre des plans de réinvestissements individuel permettant d’apprécier les actions entreprises au sein du SED suite à la formation ainsi que les résultats obtenus.

BADO Sandrine

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