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Père Isidore OUEDRAOGO, Secrétaire Exécutif National de l’OCADES Caritas Burkina : « Nous œuvrons afin que chaque personne humaine puisse vivre dans un havre de paix, de justice et de bien être » - Ocades Caritas Burkina

Père Isidore OUEDRAOGO, Secrétaire Exécutif National de l’OCADES Caritas Burkina : « Nous œuvrons afin que chaque personne humaine puisse vivre dans un havre de paix, de justice et de bien être »

 

L’année 2011 s’achève. Quelle appréciation en faites-vous au niveau national ?

En cette année 2011 finissante, l’image qui revient de façon récurrente à l’esprit de nombreux Burkinabè est sans conteste celle de la crise sans précédent, faite de mutineries et de violences de tous ordres que notre pays a connue en début d’année. Les populations, en particulier les plus vulnérables en ont été durement éprouvées.

C’est l’occasion une fois de plus pour nous d’avoir une pensée pieuse pour tous ceux qui ont perdu la vie dans cette crise et de témoigner notre indéfectible soutien à tous ceux qui en souffrent toujours dans leur esprit ou dans leur chair. 

Mais au delà de tout, nous pensons également que la crise a servi d’opportunité d’introspection pour toutes les couches de la société. Chacune a pu s’interroger sur sa part de responsabilité dans l’édification de la nation. Gouvernants comme gouvernés, hommes comme femmes, jeunes comme vieux, nous devons tous les jours être au service de la justice, de la réconciliation et la paix comme nous le rappelait si bien le Pape Benoît XVI lors de son récent voyage au Bénin.

2011 a débuté dans la crise certes mais 2011 nous a également obligé à mettre en place des mécanismes politiques, sociaux, économiques… de consolidation de la paix sociale, de la démocratie et de la stabilité au Burkina Faso. Si les uns et les autres s’en tiennent à leur engagement, le pays ne pourra que prospérer.

Au cours des évènements, l’OCADES Caritas Burkina n’est pas restée inactive. Bien au contraire. Quelles ont été les principales actions posées par l’organisation dans la perspective de l’apaisement de la situation ?

Dès le début des mouvements sociaux, les secrétaires exécutifs ont effectué en début mars à Banfora une analyse de la crise afin de planifier des actions proactives d’apaisement social. Nous avions partagé avec qui de droit ce que nos sentions être les racines profondes de a crise. Avec CRS Burkina, nous avons activé notre plan de contingence que nous avions élaboré face à la situation de crise post électorale en Côte d’Ivoire en fin 2010. Sur instruction de Mgr Paul Y. OUEDRAOGO, Président de l’OCADES Caritas Burkina, le consortium OCADES Caritas Burkina-CRS Burkina (Catholique Relief Services) s’est réuni le vendredi 29 avril 2011 au sein du Secrétariat Exécutif National de l’OCADES Caritas Burkina pour réfléchir à une réponse aux situations d’indigence et d’appauvrissement créées par la situation nationale.

L’OCADES Caritas Burkina s’est donc engagée en conformité avec sa mission avec des actions ciblées, pertinentes et simples en tant qu’acteur d’Eglise. Nous avons donc soutenu plus de 100 ménages vulnérables sur la ville de Ouagadougou dans la satisfaction de leurs besoins essentiels,  à travers la distribution de vivres et de non-vivres (matériels d’hygiène essentiellement). Nous savons que ces actions ont été poursuivies à travers nos démembrements paroissiaux. D’autres actions de sensibilisation et de plaidoyer pour la cohésion et la solidarité ont également été menées dans les différents diocèses.

Sur les villes de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou nous avons entrepris des actions de sensibilisation des jeunes sur la force de la culture dans l’édification de la paix sociale.

Bien évidemment, il ne faut pas occulter les célébrations eucharistiques et toutes les prières dites en union avec l’Eglise Famille de Dieu au Burkina. C’est le Seigneur qui donne la paix, mais c’est à chacun de nous et tous ensemble qu’il revient de disposer nos cœurs pour accueillir et surtout garder jalousement ce don précieux de la paix. Aujourd’hui, nous rendons grâce à Dieu car il a prêté une oreille attentive à nos supplications.

 

A votre avis, que faudrait-il faire pour consolider la paix au Burkina Faso ?

Je ne sais pas exactement ce qu’il convient de faire. Je constate simplement que le travail a commencé sur les questions des réformes politiques à travers les différentes assises du conseil consultatif pour les réformes politiques (CCRP). Même si ces réformes venaient à être appliquées, il restera encore la situation réelle des sans-voix, ceux qui n’ont pas encore parlé ni pendant la crise, ni pendant les assises politiques. Je consens qu’il ya encore des efforts que le gouvernement consent pour répondre aux besoins alimentaires surtout avec la crise alimentaire qui s’annonce sur la zone sahélienne. Je constate seulement que là il ne s’agit que de mesures de crise. Du côté politique, on travaille à des reformes. Sur la question sociale, il s’agit de mesures transitoires qui n’auront pas réussi à transformer les conditions réelles des populations. Il restera encore à jeter un regard sur d’autres questions sociétales d’éducation de la jeunesse et de préservation de valeurs de référence. Je sais que l’on ne peut tout faire à la fois au risque de se disperser mais j’espère que les reformes politiques n’occulteront pas la nécessité d’une transformation plus profonde et d’une régulation du contrat social afin que tous adhère à l’utopie (dans le sens positif du terme) de la société émergente.

Ici au Burkina Faso, comme ailleurs dans le monde, il ne saurait y avoir de paix durable sans justice, sans liberté, sans répartition équitable des richesses. Il faudra particulièrement y veiller parce que plus il y aura des gens très riches au Burkina, plus la précarité, la rupture sociale seront visibles et le fossé entre riches et pauvres plus inacceptable. Lorsque les uns s’enrichissent démesurément pendant que les autres sombrent dans la précarité, les frustrations sont inévitables. Elles débouchent généralement sur des violences parfois incontrôlables. Nous devons tirer leçon de la crise pour l’avenir. Il ne s’agit pas de diaboliser les riches ou les richesses, de donner raison aux casseurs, mais de mettre chacun en face de ses responsabilités sociales. La perspective c’est d’aider les plus riches et les tenants du pouvoir à situer leur responsabilité sociale et morale dans les impératifs de justice et d’équité sociale. Il sera difficile de construire l’émergence du Burkina sans un approfondissement des mécanismes de justice et de solidarité comme socles et ciment de la société.

Au delà de la gestion des effets directs ou collatéraux de la crise, quelles ont été les principales articulations de l’année 2011 à l’OCADES Caritas Burkina ? Quels sont les évènements majeurs qui ont caractérisé la vie du réseau.

Au cours de l’année 2011, nous pouvons retenir 03 éléments majeurs au niveau de l’OCADES Caritas Burkina :

Le premier élément a trait à l’organisation du colloque sur l’engagement de l’Eglise Famille de Dieu pour le développement du Burkina Faso. Organisé du 7 au 11 février 2011, il a permis à l’OCADES Caritas Burkina et à l’ensemble de ses partenaires d’analyser les pratiques de développement au regard des préoccupations sociales, économiques, culturelles, théologiques et pastorales et de proposer de nouvelles orientations pour renforcer l’engagement de l’Eglise en matière de développement humain intégral au Burkina Faso.

Le deuxième élément concerne la formation des cadres de l’OCADES Caritas Burkina en développement humain intégral (DHI). Cette formation conjointement organisée avec CRS-Burkina a été assurée par des experts américains de CRS. Elle a permis aux responsables et aux techniciens du réseau d’être véritablement outillés sur le cadre conceptuel DHI. Cette formation a véritablement changé la manière de percevoir ou d’analyser les situations et de prendre des décisions au niveau de l’OCADES. Nous espérons que cette formation sera dupliquée pour les autres cadres de l’Eglise (évêques, prêtes, religieux (ses), laïcs engagés).

Le troisième élément est relatif à l’élaboration du deuxième Plan stratégique de l’OCADES pour la période 2012-2016. La formation en DHI a permis au réseau de se doter d’un bel outil de collecte et d’analyse des données pour l’élaboration du 2è plan stratégique. C’est ainsi que les collectes ont été faites dans tous les 13 diocèses juste après la formation. Un comité processus a traité les données des diocèses. Tous ensemble nous avons apprécié et validé la charpente du plan stratégique 2012-2016 lors d’un Cadre Technique de Concertation à Ouahigouya avant de la présenter à nos partenaires à Paris, en novembre 2011.

A l’analyse, vous vous rendez compte que les 03 points évoqués sont intimement liés et sont les étapes d’une vision de professionnalisation des pratiques de l’OCADES Caritas Burkina. Nous y sommes parvenus et c’est le lieu de saluer avec une attention particulière les efforts des uns et des autres. Nous espérons lancer officiellement le plan stratégique 2012-2016 en janvier 2012 dès que la Conférence Episcopale lui aura donné son quitus.

 

M. le Secrétaire Exécutif National, arrêtons-nous un moment sur le Plan stratégique 2. Qu’est-ce qui va fondamentalement changer en termes d’objectifs d’avec le premier plan stratégique mis en œuvre pendant la période 2005-2010 ?

Avant d’en venir aux objectifs, il est bon de faire connaître à vos lecteurs la nouvelle vision de l’OCADES Caritas Burkina  qui est: « Une famille humaine pour un monde juste et paisible, sans pauvreté ».

 

Je voudrais aussi signaler qu’avoir un plan stratégique n’est jamais une fin en soi. La planification stratégique est conçue comme un processus d’accompagnement d’un changement consciemment voulu et planifié. Ce sont donc les résultats finaux qui sont importants parce qu’ils sont les fruits d’un effort soutenu de priorisation et de choix stratégiques. La vision est claire et je crois qu’elle répond aux aspirations des populations du Burkina Faso ; je veux parler surtout des populations les plus démunies et les plus défavorisées.

 

C’est dans la mesure où la société se constitue dans une humanité – et pour nous africains, en famille d’humanité – que les aspirations individuelles et collectives de justice, de paix et de bien-être seront rendues réalisables. Nous voulons travailler afin que chaque personne humaine puisse vivre dans un havre de paix, de justice et de bien être. Cette vision rejoint celle de l’Eglise qui œuvre inlassablement au salut de tout homme et de tout l’homme.

 

L’objectif global du PS 2 est de « contribuer au développement humain intégral des communautés les plus démunies et les plus défavorisées du Burkina Faso ». Il s’articule autour de quatre (4) axes stratégiques :

 

          Réduire l’extrême pauvreté ;

          Réduire les risques et l’impact des crises humanitaires

          Transformer les systèmes et les structures injustes

          Consolider les capacités opérationnelles et le partenariat

 

L’axe 2, ainsi que vous l’avez mentionné, porte sur la gestion des crises humanitaires. Justement, du fait de la mauvaise pluviométrie, le Burkina Faso et d’autres pays du Sahel font face à une situation alimentaire préoccupante en 2011. Qu’est ce que l’OCADES Caritas Burkina compte faire concrètement dans ce contexte où certaines populations sont totalement désemparées ?

Nous en convenons avec vous. La situation est bien délicate. Sur 350 communes, 162 sont officiellement déclarées en insécurité alimentaire ou à risque au Burkina Faso. C’est dire l’ampleur du phénomène. Quand vous regardez la situation des populations dans la corne de l’Afrique, et qu’on vous parle de risques d’insécurité alimentaire pour plus de 10 millions de personnes au Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso en particulier), vous avez de la frayeur.

La faim dans le monde est une honte de l’humanité ! Il y’a assez à manger dans le monde entier pour laisser des milliers de personnes souffrir et mourir par manque de nourriture ou de nutriments. De la même manière, je dirai que c’est aussi la honte pour le Burkina de voir une insécurité alimentaire inexorablement s’installer dans les villages. Si nous n’y prenons garde, nous finirons par accuser les pluies uniquement, les changements climatiques etc. tout en oubliant les causes anthropiques de l’insécurité alimentaire. Tout le monde doit se sentir interpellé par la question alimentaire dans notre pays. Que font les dirigeants au niveau des politiques agricoles ? Que font les paysans des politiques mises en place ? Quelle adhésion réelle des associations et ONG d’accompagnement des producteurs ? Que font les commerçants au moment des récoltes et des disettes ? Autant de questions que d’acteurs qui doivent aller au-delà du paradigme dominant de l’argent.

Je suis personnellement pour une charte africaine du droit à la nourriture. Le devoir faire manger tout être humain devra être pour moi le premier de toute personne humaine, de toute société et de tout dirigeant. Nous devons chacun à son niveau de responsabilité tisser des toiles de solidarité réelle pour que cette règle simple « donnez leur à manger » soit une réalité sociale cette année.

Nous qui sommes au plus proches des populations, nous mesurons l’ampleur de leur ressenti et de leurs craintes pour l’avenir. Le 19 décembre 2011, le consortium OCADES-CRS a procédé à une analyse approfondie de la situation alimentaire et nutritionnelle au plan national. Au regard des résultats, nous avons décidé de commencer par une profonde évaluation (assessment en Anglais) de la situation des ménages sur les zones les plus vulnérables pendant tout le mois de janvier 2012. Ce préalable important ne nous empêchera pas de continuer à alerter nos partenaires (communication et plaidoyer) sur la situation et de poursuivre à l’échelle des communautés, la sensibilisation sur la bonne gestion des récoltes. Nous espérons lancer in fine, un appel d’urgence en début 2012.

La réflexion se poursuit également avec le Groupe de travail de Caritas Internationalis pour le Sahel(GTCIS) en vue d’actions concertées. Nous devons plus que jamais unir nos efforts face à cette situation préoccupante. Nous devons apprendre à nous inspirer d’autres expériences, innover et oser chercher des solutions durables pour mieux répondre aux attentes des populations et bannir à jamais de nos pays, de nos villages et de nos foyers l’insécurité alimentaire chronique.

Quels seront les grands projets de l’OCADES Caritas Burkina en 2012 ?

L’année 2012 pour le réseau OCADES Caritas Burkina sera orientée vers la mise en route du deuxième plan stratégique. Nous devons continuer l’effort de planification opérationnelle au niveau de chaque diocèse, bâtir un cadre harmonisé de suivi et d’évaluation des résultats du plan stratégique et renforcer les capacités des acteurs pour être à la hauteur des attentes. Nous aurons donc nécessairement à organiser des cadres techniques de concertation, de nombreuses formations (concepts de développement, suivi-évaluation, analyse sociale…) et lancer le comité de pilotage du nouveau plan pour espérer réaliser nos ambitions.

Il faut ajouter que l’accent sera mis nécessairement en cette année 2012 sur l’axe 2 de notre plan stratégique (réduire les risques et l’impact des crises humanitaires) en réponse à la précarité de la situation alimentaire et nutritionnelle dans le pays. Toutes ces actions s’inscrivent dans le schéma global de notre thème d’année 2012 : « Enraciné dans la foi au Christ transforme ton milieu de vie ».

Quel message particulier avez-vous à l’endroit des travailleurs et des partenaires de l’OCADES Caritas Burkina  après une année de dur labeur ?

Nous tenons à féliciter et à remercier chaleureusement tous les agents de l’OCADES Caritas Burkina pour la maturité et la conscience professionnelle dont ils ont fait montre en 2011. Nous avons par moment trébuché, par faiblesse ou par inadvertance certes, mais de par la perspicacité de tous, nous continuons à avancer et à assumer avec légitime fierté nos responsabilités. La vie est un apprentissage et je souhaite que l’OCADES Caritas Burkina soit toujours une organisation apprenante. C’est grâce au dévouement de tout un chacun que les nombreux défis ont été relevés en cette année 2011. Nous souhaitons que cette dynamique soit maintenue et renforcée pour les années à venir et que notre engagement soit reconnu comme participant au bien-être des populations du Burkina Faso.

Aux partenaires de l’OCADES Caritas Burkina, nous réitérons nos remerciements pour l’accompagnement et la franche collaboration. Le type de partenariat que l’OCADES met en œuvre produit des résultats tangibles depuis de longues années, surtout pour les populations les plus défavorisées. Notre souhait est qu’il puisse s’intensifier et se diversifier au profit des populations pauvres et marginalisées. Merci, chers partenaires, de continuer à entretenir l’espoir et la joie de vivre dans le cœur de millions de personnes.

M. le Secrétaire Exécutif National, à nouvel an, nouvel élan. Quels sont vos vœux 2012 pour le Burkina Faso, l’OCADES Caritas Burkina et le reste du monde ?

Pour le Burkina Faso, l’Afrique et le reste du monde, je souhaite une année 2012 plus prospère et plus pacifique ! Je souhaite aussi que les hommes et les femmes qui ont été blessés et profondément marqués par la vie et les évènements en 2011 trouvent un souffle nouveau pour pardonner et reconstruire leur vie. Je souhaite que les hommes et les femmes du monde se sentent membres d’une même famille, la famille humaine, habitée de la présence de Dieu. Je souhaite que la solidarité soit vécue en vérité entre les personnes humaines. Je souhaite enfin que la chose la mieux partagée par les nations puissantes ne soit plus les conflits et les guerres, mais seulement la paix et le bonheur.

Au niveau de l’OCADES Caritas Burkina, je souhaite que 2012 permette à chaque agent d’être davantage heureux, apôtre de la charité et de la solidarité.

Joyeuses fêtes de fin d’année. Bonne et heureuse année 2012 à tous et à toutes sous la protection du Dieu Père, Fils et Esprit Saint !

Interview réalisée par

Arsène Flavien BATIONO

bationoflavien@yahoo.fr

Chargé de Communication/Plaidoyer

OCADES Caritas Burkina

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