Le mercredi 13 mars 2019, à Tenkodogo (région du Centre-Est), plusieurs centaines d’élèves ont tiré la sonnette d’alarme autour du thème « L’éducation concerne tous les enfants handicapés et enfants non handicapés ». Une initiative de l’OCADES Caritas Tenkodogo en vue d’attirer l’attention des autorités et des parents sur la nécessité de la prise en charge des enfants en situation de handicap dans la région. Un message bien accueilli par le collège des autorités tant éducatives qu’administratives réunies pour la circonstance.
Des coups de sifflets et des cris ont retenti dans la cour de l’école Centre de Tenkodogo, le mercredi 13 mars 2019. Plusieurs centaines élèves issus des écoles s’y étaient donné rendez-vous pour alerter les parents et les autorités sur l’urgence de la prise en charge des enfants en situation de handicap. Munis de sifflets et de toutes sortes d’instruments, ces élèves ont fait entendre leur voix par des slogans, des messages sur les pancartes, et des allocutions. Un geste symbolique, mais plein de signification pour les organisateurs.
Selon, l’abbé Mathieu Balima, secrétaire exécutif de l’OCADES Caritas Tenkodogo, l’objectif est de faire « savoir aux parents que les enfants handicapés peuvent aussi aller à l’école tout comme tout autre enfant , aux enseignants de se disposer à accueillir les enfants handicapés, aux élèves de cultiver la sympathie et la solidarité envers leurs camarades handicapés et de les soutenir à réussir en classe ».
Le message se veut également une invite « aux décideurs à tous les niveaux (communal, régional et national) de toujours examiner avec grande attention les questions qui touchent à l’éducation inclusive de façon particulière et à l’inclusion des programmes en général », a déclaré l’abbé Mathieu Balima.
Une position saluée par Lucien Zouré, directeur régional de l’Education préscolaire, primaire et non formelle. Selon ses propos, cette initiative de l’OCADES permet de toucher ceux qui sont encore réticents à envoyer leurs enfants handicapés à l’école. Une initiative que sa direction entend récupérer dans les années prochaines pour en faire une affaire de la direction de l’enseignement.
Pour la représentante des élèves, Kouda Sahadatou, 19 ans, élève en classe de première, « les parents ont le devoir d’envoyer leurs enfants à l’école. Nous voulons aller à l’école », a-t-elle plaidé.
Edouard K. Samboé
Lefaso.net