Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde est confronté au défi sécuritaire lié à la pandémie de Coronavirus. Les mesures prises par les autorités en lien avec la situation actuelle mécontentent plus d’un. Des grandes institutions, au secteur informel, en passant par les voyageurs la situation est pénible et difficile à vivre.
Depuis l’enregistrement de son premier cas de COVID-19, le Burkina Faso s’est vu dans l’obligation de prendre des mesures pour limiter la propagation de cette maladie. Ainsi, des mesures ont été prises à tous les niveaux. Cependant, la mesure concernant la fermeture des frontières a mis certains dans une situation très embarrassante.
En effet, depuis le mois de mars, des migrants nigérians et nigériens en provenance du Sénégal où ils s’étaient rendus pour des rites religieux, se trouvent bloqués sur le territoire burkinabè, en raison de la fermeture des frontières. Au nombre d’une vingtaine, ces migrants sont placés à la gare de l’Est, non loin de l’échangeur de l’Est sise au quartier Dassasgho à Ouagadougou.
Dormant en plein air, victimes de vols, ayant épuisé leurs ressources et laissés à eux-mêmes, ces derniers deviennent des personnes vulnérables et sont plus exposés à la pandémie. C’est dans cette optique qu’Alert Migration a saisi le Secrétariat général de l’OCADES Caritas pour solliciter un accompagnement afin de leur apporter soutien.
Ainsi, le vendredi 24 avril 2020, le Département solidarité Humaine et le Service de Communication et Mobilisation des ressources de l’OCADES Caritas Burkina se sont rendus à la gare de l’Est en compagnie du Président de la Commission nationale des droits humains, monsieur Kalifa Yemboado Rodrigue NAMOANO et monsieur OUEDRAOGO d’Alert Migration pour s’imprégner de la situation que vivent ces migrants. A cet effet, un don en nature composé d’une quarantaine de boules de savon et d’une vingtaine de cache-nez à usage multiple, de seaux en plastiques, de serviettes de toilettes, de brosses à dents, de tubes de pâte dentifrice, de nattes une place, de couvertures et de gobelets a été remis au porte-parole des migrants.
Au cours de cette rencontre, les migrants ont remercié le Secrétariat général de l’OCADES Caritas Burkina pour ce don qui vient leur arracher une épine du pied. Ils ont par la même occasion lancé un cri de cœur aux différentes autorités burkinabè, leur implorant l’obtention d’un laisser-passer, qui leur permettrait de regagner leurs différents pays.
Ella CHEDOYESSI