L’OCADES Caritas Dédougou et ses partenaires dont l’ONG néerlandaise SNV, ont organisé un atelier sur les énergies renouvelables, ce mercredi 30 mai 2018 à Koudougou. L’activité a porté sur l’information des acteurs de la communication pour le plaidoyer en vue de l’accès des ménages au service d’énergie renouvelable de qualité. Les journalistes de divers médias qui ont pris part à cet atelier ont eu droit à des communications sur la question.
La question de l’énergie se pose aujourd’hui avec acuité au Burkina Faso. Longtemps scotché à l’énergie thermique, aujourd’hui, l’on songe aux énergies renouvelables. Seulement, cette source d’énergie n’est pas connue de tous. C’est pourquoi, en vue de sa vulgarisation, ce mercredi 30 mai 2018 à Koudoudou, l’OCADES Caritas et d’autres membres de la Coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies durables et l’efficacité énergétique, ont initié un atelier sur la question. C’est une activité qui avait pour but de porter l’information aux acteurs de la communication en vue d’un plaidoyer à l’accès des ménages aux services d’énergie renouvelable de qualité. Les journalistes ont eu droit à des communications sur la thématique.
La première communication a concerné le plaidoyer pour l’amélioration de l’accès des populations aux services d’énergie renouvelable de qualité. Les problèmes principaux identifiés sont le manque de régulation du secteur des énergies renouvelables et le manque de compétences des acteurs sur le terrain. En plus, les importateurs et installateurs de systèmes solaires ne rendent compte à aucune autorité de la qualité de leurs prestations. C’est pourquoi les acteurs plaident pour une création d’un environnement favorable à des prestations de services, un renforcement des compétences des structures d’enseignement sur la thématique des énergies renouvelables.
Une autre communication a fait ressortir l’état des lieux de l’offre de formation en énergies renouvelables au Burkina Faso. Sur la question, une étude de la coalition montre qu’au niveau secondaire, seulement trois établissements délivrent un CAP (Certificat d’aptitudes professionnelles) en électrotechnique avec un contenu axé sur les énergies renouvelables. Au niveau supérieur, au public, seule l’université Joseph-Ki-Zerbo dispense une formation diplômante sur les énergies renouvelables. Au niveau du privé, ce sont deux instituts qui offrent cette formation. Cela pose donc un énorme problème en matière de qualification et de compétences.
C’est pourquoi il serait judicieux, selon l’étude, d’accroître le nombre de structures de formation sur les énergies renouvelables, d’encourager les initiatives privées, d’alléger les conditions administratives. Les journalistes présents ont bien suivi les exposés. Après, des plénières en groupes ont été organisées. A la collecte des résultats, tous ont plaidé pour la mise en place d’une stratégie de communication. Cela permettra sans doute de passer les bonnes informations à l’intention des populations et des décideurs. Ces suggestions seront prises en compte, selon Samuel Bacye, le représentant de la SNV.
Les journalistes ont promis qu’une fois au retour dans leurs rédactions, ils en tiendront compte dans leurs productions. C’est un engagement que le secrétaire exécutif de l’OCADES Caritas Dédougou, l’abbé Jean Paulin KY, salue à sa juste valeur. Il a aussi remercié les participants pour leur soutien en faveur des énergies renouvelables.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net