La 12ème session du Groupe de Travail de Caritas Internationalis pour le Sahel (GTCIS) s’est tenue les jeudi 22 et vendredi 23 février 2018 à Ouagadougou. Au menu de cette session, il était question d’échanger sur les interventions des différentes Caritas dans le cadre des urgences et programmes de développement.
Le mouvement de population est une constante dans la région sahélienne et a pris de l’ampleur à cause de plusieurs facteurs comme les changements climatiques, les conflits et le marasme économique. C’est le constat fait par le Groupe de Travail de Caritas Internationalis pour le Sahel (GTCIS). Ainsi, le GTCIS a décidé de faire face aux causes qui forcent le choix migratoire à l’origine ainsi qu’à la violation des droits des personnes migrantes dans les pays de transit et d’accueil.
C’est dans ce sens que pour sa 12ème session tenue à Ouagadougou les 22 et 23 février dernier, une trentaine de participants de plusieurs Caritas d’Afrique et d’Europe ont échangé sur les interventions des différentes Caritas dans le cadre des urgences et programmes de développement. Il était question pendant ces deux jours, de :
- Faire le bilan des actions menées dans le cadre du plan d’actions 2017 ;
- Avoir une mise à jour sur les contextes-pays et les actions menées par les Caritas du Sahel et du Nord ;
- Echanger sur les leçons apprises et les opportunités d’intervention,
- Organiser la formation sur la mobilité humaine,
- Elaborer un nouveau plan d’actions 2018-2019 en lien avec la campagne internationale sur la migration ;
- Elire un nouveau comité de pilotage pour la période 2018-2020.
Les échanges ont, entre autres, porté sur les bonnes pratiques avec le cas du Fonds de solidarité de l’OCADES Caritas Burkina ; sur la situation des urgences dans les pays du Sahel, du programme agro-écologie, du bilan du plan d’action 2017 du GTCIS et l’évaluation 2017. En plus, il y a eu la présentation de la campagne « partager le chemin », celle de la mobilité humaine avec la feuille de route, la stratégie, les propositions d’actions, le plaidoyer, l’élaboration du plan d’action 2018 et son approbation.
L’Abbé Constantin Safanitié SERE, secrétaire général de l’OCADES Caritas Burkina, a souligné que cette session de Ouagadougou s’inscrivait dans un processus dynamique et participatif pour engager les différentes Caritas dans la mise en œuvre effective d’actions de promotions et de défense de la liberté de mobilité et des droits des migrants. Il a également relevé que le phénomène migratoire interpelle à tous les niveaux et amène à faire face à des défis majeurs. C’est dans ce sens que les participants ont travaillé à harmoniser leurs interventions et affermir leurs collaborations.
Ces travaux, de l’avis des participants, ont été très riches en partage et apprentissage entre Caritas du Nord et du Sud autour des trois thématiques que sont les urgences, la mobilité humaine et la sécurité alimentaire. En témoigne le plan d’action 2018-2019 qu’ils ont élaboré et qui sera le fil conducteur du GTCIS. Les participants, reconnaissants aux membres du comité de pilotage et à l’OCADES Caritas Burkina pour l’organisation de cette session, sont repartis bien nantis de connaissances pour améliorer leurs actions sur le terrain, pour mieux se positionner dans leurs pays respectifs et contribuer à redonner un visage plus humain à la mobilité humaine et aux migrants.
Le comité de pilotage sortant, composé de Raymond YORO, Pablo REYERO et Marina ALMEIDA, a été reconduit pour un nouveau mandat. Caritas Sénégal accueillera la 13ème session du GTCIS qui se tiendra dans la première quinzaine de février 2019 à Dakar.
Antoine Battiono et Béatrice Kaboré