Au total 721 conseillers municipaux et 50 leaders d’opinion ont été formés sur la typologie, la prévention et la gestion des conflits. Cette formation s’inscrit dans les activités de mise en œuvre du projet «Contribution à la consolidation de la cohésion sociale au Burkina Faso : implication des élus locaux et des autorités locales», financé par Secours Catholique et la Fondation Caritas France.
Le projet est mis en œuvre dans cinq diocèses du Burkina (Tenkodogo, Manga, Ouagadougou, Kaya et Koupela) à travers dix communes soit deux par diocèse à savoir les communes de Bittou, Tenkodogo, Béré, Gogo, Barsalogho, Namissiguima, Pouytenga, Andemtenga, Gaongo et Koubri. Ce projet est en synergie avec le projet « AMO- SEPA » exécuté dans les mêmes communes et financé par le même bailleur.
Grâce au partenariat entre l’OCADES Caritas Burkina et le Ministère de l’Administration Territoriale (MATD, les différentes sessions de formation ont été facilitées par la Direction de la Prévention et de la Gestion des Conflits (DPGC) dudit ministère. C’est Victorien Narcisse OUANGRAOUA assisté de Moussa SAWADOGO qui a assuré l’ensemble des 11 sessions organisées du 4 juin au 15 juillet 2017.
Il ressort de ces formations que les types de conflits les plus courants dans ces communes sont entre autres les conflits agriculteurs éleveurs, les conflits fonciers et les conflits de chefferie traditionnelle. Aussi, faut-il noter, que les questions de cohésion sociale et de vivre ensemble ne semblent pas être perçues par les communautés comme des questions d’importance en dépit de la récurrence des conflits au niveau des différentes collectivités visitées. Enfin, les collectivités ne sont pas toujours dotées d’outils et de compétences adéquates pour prévenir et surtout réduire les situations de conflits.
D’où la pertinence et l’opportunité de cette formation qui a été appréciée par les participants comme une action salutaire de l’OCADES Caritas Burkina. Et comme l’a mentionné un chef coutumier, « la paix est au développement ce que l’eau est à la vie ; nous aider à prévenir et à gérer les conflits qui sont devenus notre quotidien, c’est contribuer à nous rendre responsables et à prendre en charge notre propre devenir » ; merci à l’OCADES de nous faire prendre conscience de l’importance de la cohésion sociale a-t-il conclu.
Forts des outils et des compétences acquises, les participants se sont engagés à faire la restitution de la formation auprès des populations des différents villages. Ils ont recommandé à l’OCADES Caritas Burkina d’étendre la formation à toutes les autorités coutumières et d’augmenter le nombre de jours pour permettre aux participants de pouvoir exposer le maximum de cas vécus sur le terrain.
Les questions de cohésion sociale et de jeunesse font partie des actions prioritaires de l’OCADES Caritas Burkina à travers le projet associatif 2017-2018 et s’inscrivent à la suite du projet « Consolidation de la Démocratie et de la Cohésion Sociale au Burkina Faso » mis en œuvre en 2015 par l’OCADES Caritas Burkina.
