Le séminaire panafricain sur la mobilisation citoyenne et les processus démocratiques se déroule du 25 au 29 janvier 2016 au Centre DHI, à Ouagadougou. Il est conjointement organisé par Secours Catholique Caritas France et l’OCADES Caritas Burkina dans le cadre de la campagne « Tournons la page ».
Cinq jours durant, une soixantaine de participants venus d’Afrique et d’Europe et composés d’agents pastoraux, d’avocats, de journalistes, de leaders de la société civile, d’enseignants chercheurs,… sont réunis pour diagnostiquer les processus démocratiques en Afrique, échanger sur les expériences de mobilisation citoyenne et élaborer de nouvelles stratégies pour renforcer l’action de la société civile en Afrique. Les exemples du Balai Citoyen (Burkina Faso), de Filimbi (RDC) et de Y’en a marre (Sénégal) constituent des points d’encrage.
Le choix du Burkina Faso s’explique non seulement par le rôle joué par les différentes couches de la société dans la survenue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, durant la transition mais aussi et surtout par la consolidation du processus démocratique du pays avec la réussite des élections couplées du 29 novembre 2015. A l’entame des travaux, les participants ont observé une minute de silence en mémoire des martyrs de l’insurrection, du putsch déjoué et des attentats du 15 janvier 2015.
L’amour plus fort que la haine
Présent à la cérémonie d’ouverture, le SG de l’OCADES Caritas Burkina, le Père Isidore OUEDRAOGO a remercié Secours Catholique Caritas France pour avoir maintenu la rencontre au Burkina Faso en dépit de la situation difficile du pays. Pour lui, ce séminaire est conforme à la doctrine sociale de l’Eglise qui lui assigne le rôle de veiller à une bonne gestion de la cité en œuvrant pour la justice sociale, la liberté, le respect de la dignité humaine, la sauvegarde du bien commun…
Selon le Père Isidore : « Les citoyens aspirent à un monde débarrassé de conflits, de maladies. Les questions d’emploi, de sécurité alimentaire, de liberté, de bonne gouvernance, de démocratie, de lutte contre la corruption, le terrorisme,… sont préoccupantes. Elles ne peuvent être traitées que dans le cadre d’une mobilisation citoyenne structurée et cohérente ».
Pour finir, il exhorte l’ensemble des séminaristes à œuvrer résolument pour un monde meilleur : « Un monde où la joie l’emporte sur la tristesse, où l’amour triomphe de la haine, où la charité supplante l’égoïsme, où l’incrédulité fait place à la foi, où l’Espérance prend le dessus sur le désespoir ! »
Arsène Flavien BATIONO