Le 04 juin, pour parfaire leur formation, les participants à la formation de formateurs en développement humain intégral (DHI) se son rendus à Saaba, à quelques encablures de Ouagadougou, afin de collecter des données selon la démarche DHI. Le travail s’est effectué au sein de la paroisse Saint André de Saaba.
Pour cette collecte de données, la technique des focus groupes a été retenue. Les 80 participants aux focus groupes ont été répartis en 04 composantes : le groupe des hommes, celui des femmes, le groupe des jeunes filles et enfin celui des jeunes hommes. Il s’est ensuite agit pour les participants à la formation, scindés en 04 depuis la veille, de s’entretenir avec les différents groupes pour établir le calendrier saisonnier, identifier les chocs, cycles et tendances de la communauté, discuter des stratégies élaborées par la communauté pour faire face aux différentes situations et recueillir enfin les attentes sur des actions pouvant être menées par l’OCADES Caritas Burkina et d’autres structures (Etat, ONG et associations,…).
Les interviews ont été réalisées en mooré, la langue du terroir. L’implication personnelle du curé de Saaba, du SED Ouaga Abbé Bernard Eudes COMPAORE, et la collaboration des participants aux focus groupes ont permis d’aboutir à des résultats probants.
Analyse et interprétation des données
De retour à Ouagadougou, les participants ont procédé à l’analyse et à l’interprétation des données. Les chocs, cycles et tendances majeurs identifiés dans la commune de Saaba sont respectivement les inondations du 1er septembre 2009, le paludisme, l’insécurité. Ces éléments ont des répercussions sur les capitaux des populations : pertes d’emplois, de cheptels et d’habitations, détérioration de l’état de santé, psychose, pertes en vies humaines,…
Face à ces situations, les populations réagissent par la diversification des sources de revenus, l’utilisation de plantes médicinales et le recours aux centres de santé, la mise en place de dispositif communautaire de sécurité, etc. Sur le fonctionnement des structures et systèmes locaux, les populations restent sur leur soif car ceux-ci n’arrivent toujours pas à répondre efficacement à leurs préoccupations.
Après analyse et sur la base des acquis et insuffisances, les différents groupes estiment alors que la solution de l’OCADES Caritas Burkina pourrait consister en l’élaboration d’un projet multisectoriel à Saaba. Ce projet devra prendre en compte le développement d’AGR et l’octroi de microcrédit, la lutte contre la malnutrition et le paludisme, la scolarisation et le renforcement des capacités, la reconstitution du cheptel,…
Les prochaines étapes
Avant la fin de la formation, les participants, du Burkina Faso et du Niger, ont élaboré des plans d’action dont les principales activités se rapportent à la restitution de la formation, à l’organisation de formations en DHI au niveau diocésain et à la promotion du DHI comme cadre d’élaboration et de mise en oeuvre des projets et programmes. Les points focaux diocésains devront y travailler en lien avec les Evêques, les Secrétaires Exécutifs et le Secrétariat Général de l’OCADES Caritas Burkina. Le Secrétariat exécutif diocésain de Ouagadougou poursuivra la réflexion pour l’élaboration éventuelle d’un projet DHI a mettre en œuvre à Saaba.
A la clôture de la formation, le SG de l’OCADES Caritas Burkina, Abbé Isidore OUEDRAOGO a remercié les participants et le formateur pour leur assiduité. Il les a par la suite confié une mission : celle d’être ambassadeurs du DHI dans leur vie de tous les jours afin que la démarche soit désaminée au delà des structures de l’Eglise.
L’OCADES Caritas Burkina s’engage à organiser une autre formation en andragogie pour permettre à son pool de formateurs d’avoir les rudiments nécessaires pour agir efficacement.
Arsène Flavien BATIONO
