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5 JUIN 2018-JOURNÉE NATIONALE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DE L'OCADES- Ocades Caritas Burkina

5 JUIN 2018-JOURNÉE NATIONALE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DE L’OCADES-

Combattons la pollution plastique! Disons non au plastique jetable!

L’Organisation des Nations Unies, consciente que la protection de l’environnement est une question d’importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique des nations a institué, en 1972, la date du 5 juin comme la Journée Mondiale de l’Environnement. Pour cette édition 2018, la communauté internationale a choisi de réfléchir sur le thème « Combattre la pollution plastique ». Ce thème est assez évocateur, au vue des impacts négatifs des déchets plastiques sur l’environnement, l’économie et la santé humaine.

 Ramassage de sachets plastiques et nettoyage de l'Hôpital de Diébougou

A l’OCADES Caritas Burkina, la date du 5 juin est consacrée à la célébration des ‘’Journées Nationales de Protection de l’Environnement (JNPE)’’. Cette année c’est le Diocèse de Diébougou qui a accueilli la célébration nationale de ces JNPE autour de l’encyclique ‘’Laudato Si’’ du Pape François, qui exhorte à l’écologie humaine. L’objectif des JNPE est de contribuer à la protection de l’environnement et au respect de l’intégrité de la création au Burkina Faso. Plus de 800 personnes y ont pris part.

La cérémonie officielle a été marquée par une série d’activités et d’événements qui ont suscité un grand intérêt à savoir:

  • La sensibilisation des fidèles chrétiens au cours des célébrations eucharistiques sur leur rôle dans la protection de l’environnement;
  • La réalisation d’émissions radio sur la JNPE et sur ‘’Laudato Si’’ ;
  • La sensibilisation des populations sur le péril des sachets plastiques et sur les bonnes pratiques agricoles ;
  • La sensibilisation des enfants sur l’intérêt de la préservation de la nature et son impact dans la vie de l’homme ;
  • L’initiation des élèves à la plantation d’arbres ;
  • La plantation de 296 arbres à Radio Unitas, sur le site de l’Evêché de Diébougou et sur le site Écotourisme à Dano par les élèves ;
  • Le nettoyage et la collecte de sachets plastiques à l’Hôpital, au Petit marché, à la mairie, au haut-commissariat, à la Gendarmerie, à la cathédrale et à l’Évêché ;
  • L’organisation d’une conférence publique la gestion des déchets plastique.

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Après la messe célébrée par l’Abbé Désiré DABIRE à la cathédrale de Diébougou, le nettoyage des lieux publics et la plantation d’arbre, la population s’est déportée dans la salle de conférence ‘’Monseigneur Jean Baptiste KPIELE SOME’’ du Centre Diocésain de Formation et d’Animation (CDFA) de Diébougou pour suivre les conférences débats. Le Dr Laurent SEDEGO, ancien Ministre de l’environnement du Burkina, a animé deux conférences publiques à l’endroit des adultes et des jeunes autour du thème « La gestion des déchets plastiques : enjeux écologiques et opportunités d’affaires ». Le Conférencier a développé les généralités sur le plastique, ses impacts et enjeux sur la santé, l’eau et l’agriculture en insistant particulièrement sur les opportunités d’affaires en termes de création d’emplois et de valorisation des déchets plastiques. L’Abbé Ferdinand HIEN, prêtre du diocèse de Diébougou, a assuré l’animation musicale lors des deux conférences. Il  a également interprété une composition personnelle faite à l’occasion de cette journée de l’environnement.

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De la présentation du Dr Laurent SEDEGO, l’on retient que la protection de l’environnement est une question vitale et que l’on doit impérativement trouver une réponse rapide contre la pollution liée aux plastiques.  Selon le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD 2010) « Le Burkina Faso a enregistré en 2010, une production de 6 000 000 de tonnes de déchets plastiques dont 500 000 tonnes ont été collectées entre 2014 et 2016 ». Malgré l’adoption de la loi 017-2014 AN du 20 mai 2014 portant interdiction de l’importation, de la production, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradable au Burkina Faso et la prise de décret et d’arrêtés d’application de cette loi et d’autres initiatives en la matière le phénomène prend de l’ampleur.

Dr Laurent SEDEGO lors de sa conférence sur la gestion des déchets plastiques

De l’avis du Dr Laurent SEDEGO « avec une volonté politique, il est possible de transformer le péril plastique en une opportunité de lutte contre la pauvreté, de création de richesse et de création d’emplois pour contribuer au développement économique et social du Burkina ».  En dehors de la coercition nous devons explorer d’autres alternatives. Le sachet plastique et les emballages non biodégradables, ancrés dans nos habitudes, après usage peuvent être collectés et valorisés en objets utilitaires (pavés, meubles, tapis, sacs, paniers, planches, etc.). Des initiatives existent déjà au Burkina et un peu partout dans le monde et n’attendent qu’à être vulgarisées et soutenues. Pour vaincre cette pollution liée au plastique, une mobilisation des femmes et des hommes du pays des hommes intègres est nécessaire ».La population n'a pas voulu se faire compter l'évènement
Une vue partielle des élèves de Dissin et de Dano pendant la conférence des jeunes

En effet, la population et les entreprises doivent être sensibilisées et éduquées sur les conséquences néfastes des déchets plastiques dans le but d’induire un changement de comportement  à travers l’adoption de modes de consommation et de production durable. Car comme l’a si bien dit le Pape François : “L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre le réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent”. Chacun de nous est appelé donc à bannir les produits en plastique à usage unique, à refuser tout simplement ce que nous ne pouvons pas réutiliser pour qu’ensemble nous puissions ouvrir la voie à un monde plus propre et plus vert.

Les élèves ont posé avec le conférencier et les autorités à la fin de la conférence

Béatrice Kaboré

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